À propos de nous

MODÈLE D'AFFAIRES

QUI SOmmeS-NOUS

À titre de seul radiodiffuseur public national du Canada, nous occupons une place unique dans le paysage médiatique canadien. Le financement qui nous est accordé nous permet de remplir notre mandat en vertu de la Loi sur la radiodiffusion, qui comprend des obligations précises comme produire localement du contenu canadien, diffuser nos contenus à l’échelle du Canada et aller à la rencontre de nos communautés multiculturelles et multilingues. CBC/Radio-Canada possède l’une des infrastructures de radiodiffusion les plus imposantes du monde.

NOTRE CONTEXTE STRATÉGIQUE : L'ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL NOUS ÉVOLUONS

À titre de société d’État, nous exerçons nos activités grâce à deux principales sources de financement : des crédits parlementaires et des revenus autogénérés. En 2014-2015, notre budget a été financé à environ 63 % par des crédits parlementaires. Exprimés en dollars réels (pour tenir compte de l’inflation), ces crédits ont diminué au cours des 25 dernières années. Ces baisses sont attribuables aux initiatives de réduction du déficit de 1995 et de 2012, ainsi qu’aux trop faibles rajustements en fonction de l’inflation au fil des ans. Pendant ce temps, les coûts ont connu une forte hausse dans notre secteur d’activités, principalement en raison de la concurrence féroce pour l’acquisition des droits liés à du contenu appartenant à certains genres et de l’évolution technologique constante. À cela s’ajoute un affaiblissement du marché publicitaire touchant tous les radiodiffuseurs traditionnels, qui vient aussi expliquer la tendance à la baisse de nos revenus et le besoin – peut-être plus criant que jamais – d’investir dans les plateformes numériques et les nouveaux médias.

L’environnement opérationnel de CBC/Radio-Canada est caractérisé par une densité démographique plutôt faible, des obligations au titre des langues officielles et la forte concurrence de réseaux privés qui comptent sur une programmation américaine largement accessible et offerte à des coûts relativement bas. Par ailleurs, le Canada arrive en 16e place sur 18 grands pays occidentaux pour ce qui est du financement de la radiodiffusion publique par habitant. Le fait est que le modèle d’affaires de toute l’industrie médiatique ne fonctionne plus, surtout pour les télédiffuseurs traditionnels. La diminution des revenus – autant issus du financement public qu’autogénérés –, la hausse des coûts associés au contenu et le besoin, pour nous, d’innover et d’investir dans notre avenir sont autant de facteurs qui exercent une pression énorme sur nos finances et sur nos effectifs.

À ces difficultés s’ajoute la présence de gros joueurs mondiaux toujours plus dominants comme Google, Facebook et Apple, qui, en plus de transformer radicalement les habitudes des consommateurs, produisent et distribuent de plus en plus leur propre contenu. D’ailleurs, un tiers des Canadiens du marché anglophone sont abonnés à Netflix(1). Nous passons également plus de temps sur Internet, notamment à partir d’appareils mobiles. Selon les estimations de comScore, au Canada, plus de la moitié du temps passé sur Internet se fait à partir d’un appareil mobile.

Malgré ces difficultés, et peut-être à cause d’elles, il est plus important que jamais pour le radiodiffuseur public de promouvoir la culture et les valeurs canadiennes et de refléter les diversités régionales et culturelles de notre pays.

Un contexte économique difficile

Nous tâchons actuellement de diversifier nos sources de revenus, étant donné notre environnement économique difficile et les changements fondamentaux que connaît notre industrie.

La confiance des consommateurs et la croissance économique influent sur les dépenses publicitaires. En 2014, les annonceurs étaient particulièrement prudents, ce qui a entraîné un recul des investissements publicitaires canadiens totaux de 2,7 % pour l’année complète(2), surtout en raison de chutes marquées dans les dépenses publicitaires pour les biens de consommation courante.

L’exode des investissements publicitaires de la télévision vers les plateformes numériques s’est poursuivi en 2014-2015, et il a eu des répercussions négatives sur les sources de revenus publicitaires des radiodiffuseurs traditionnels, y compris CBC/Radio-Canada. Le graphique ci-après illustre la croissance des revenus publicitaires sur Internet par rapport à ceux sur la télévision au cours des dernières années.

Revenus publicitaires pour la télévision et Internet

Source : Statistiques Canada, Bureau de la publicité interactive du Canada et Zenith Optimedia (Décembre 2014).

 

On prévoit que cette tendance se maintiendra, et que la concurrence s’accentuera sur le marché publicitaire, les annonceurs modifiant de manière importante leur façon de rejoindre les consommateurs. Les entreprises médiatiques traditionnelles comme CBC/Radio-Canada ont un accès limité à la publicité sur Internet, puisque près de 60 % des dépenses publicitaires sur le web sont engagées dans des secteurs où nous ne sommes pas présents (p. ex., recherche, petites annonces).

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Revenus publicitaires sur Internet par catégorie

Source : Bureau de la publicité interactive du Canada (Septembre 2014).

De plus, les revenus d’abonnement constituent notre troisième source de revenus en importance. En 2014-2015, ils se sont élevés à 132,8 millions de dollars, soit 8,1 % du financement total de la Société. Le marché des services de télévision traditionnelle par abonnement est parvenu à maturité, et on s’attend à ce qu’il commence à ralentir tandis que les jeunes téléspectateurs se tournent de plus en plus vers la télévision en ligne. En outre, le CRTC a décidé, en mars 2015, d’introduire un modèle de services à la carte, ce qui intensifiera la concurrence dans l’ensemble du secteur des chaînes par abonnement.

Notre réponse : un plan stratégique

La stratégie de CBC/Radio-Canada, Un espace pour nous tous, nous donnera l’agilité et la stabilité financière nécessaires pour opérer dans un environnement médiatique en évolution rapide. En assurant sa pertinence dans l’univers numérique, ce plan a pour objectif de placer le radiodiffuseur public au cœur des conversations et des expériences des Canadiens, alors même qu’il continue de desservir son auditoire le plus nombreux : les utilisateurs des plateformes traditionnelles. La stratégie donne à CBC/Radio-Canada les moyens de se développer, aujourd’hui et à l’ère de la postradiodiffusion traditionnelle. Pour en savoir plus, consultez la section Faits saillants stratégiques.

  • (1)Source : Observateur des technologies médias (printemps 2014).
  • (2)Source : Nielsen, Global Adview Pulse Lite, 4e trimestre 2014.